SOUFFRIR EN MARCHANT
Toute une éducation à refaire !
Clara : La fille de Marie et Christophe, 19 ans, une jeune fille rebelle d'un quartier dit sensible
Marie : La mère, fausse blonde, 39 ans, banlieusarde, femme de ménage
Maxime : 45 ans, colosse, brun, maraicher en Bretagne
Jeanne : Femme à tout faire de l’entreprise de Maxime, 50 ans, portugaise, 1m60, 48 kg
Madame le Juge CARON Catherien, juge d'instruction
- Prends bien soin d'elle !
- Oui, ne t'inquiète pas, Jeanne va bien s'occuper d'elle. Laisse nous quelques temps et tu la retrouveras, docile comme un agneau.
- J'en doute !
- Fais-nous confiance
- Tu sais les jeunes de nos jours...
Et ils se mirent à rire tous les deux. Madame le juge prit encore une collation avec Maxime, puis reprit la route, sans même saluer Clara. Elle avait repris son air hautain du premier jour et Clara se demanda alors si la prison n'aurait pas été une meilleure chose pour elle ?
Clara restait au milieu de la cour, sa valise à 10 mètres d’elle.
Maxime, pour la première fois s'adressa à elle, de manière courtoise, mais ferme.
- Clara, je m'appelle Maxime et ton père t'a confié à moi. Apparemment, tu lui poses pas mal de soucis et tu vires mal dans ton quartier. Ce n’est pas bien cela ! Il va falloir que tu changes, si tu ne veux pas te retrouver en tôle, si j'ai bien compris. La campagne va te faire du bien ! Allez, prends ta valise et suis-moi, je vais te montrer ta chambre.
- Prends-la toi-même, fut la seule réponse de Clara. Si tu veux, de toute façon, je n’en ai pas besoin, j’ai des copains qui viennent me chercher, ce soir !
- Ah bon, des copains ?
- Oui des copains, on va faire la fête
- Faire la fête ?
- Bien sur, tu ne crois tout de même pas que je vais rester dans ce trou à rats longtemps ?
- Trou à rats ?
- Oui, parfaitement, non mais tu as vu où tu veux me faire loger, c’est une vieille bicoque du siècle dernier !
- Et alors ? On y vit très bien !
- Je m’en fous, je n’aime que la ville. Alors, monte ma valise si tu veux, mais ne compte pas sur moi pour crécher dans ce taudis !
- OK, ma fille, OK, je vais prendre ta valise et la monter.
La fille fut ravie. Ce vieux con était aussi faible que sa mère et elle allait pouvoir reprendre sa vie, comme avant.
Maxime alla donc vers sa valise et l’empoigna vigoureusement, tout en manœuvrant le mécanisme de fermeture. Si bien que la valise s’ouvrit et tout le contenu tomba dans la poussière et la boue de la cour.
- Putain, merde mes fringues, mais il est con ce mec !
A ce moment Maxime se mit à sourire :
- Oh pardon, ma chérie, j’ai tout fait tomber. Tes pauvres habits, je crois qu’il va falloir les laver !
- Mais je rêve, il l’a fait exprès ce con, dis, tu l’as fait exprès ? Je n’y crois pas, il est encore plus con que je ne croyais.
Maxime laissa alors choir le reste de la valise par terre et CLARA se rua, alors, vers lui. Mal lui en prit, car, en moins de trois secondes, elle reçut une paire de gifles, qui la projeta au sol.
Etourdie et honteuse, Clara chercha à se relever, mais MAXIME, déjà, l’empoignait et la trainait, par les cheveux, jusqu’au tas de fumier, à côté du bâtiment des serres. Là, il la souleva et la jeta, tout simplement, dans le fumier. Puis, il s’éloigna.
- As-tu encore quelque chose à me dire ?
Clara chercha à se relever, mais le fumier était meuble et chacune de ses tentatives se soldait par un échec et Clara retombait à chaque fois dans le tas de fumier, en gémissant sa rage !
- Sors-moi de là, je vais crever sinon dans ce tas de merde !
MAXIME continua à ne rien faire.
- Putain de merde, tu ne peux pas me faire ça !
- Mais si !
- Mais t’es con ou quoi ?
- Vas-tu obéir, sans discuter ?
- Vas te faire voir !
Et Clara retomba, la tête la première, dans la purée urticante et nauséabonde.
- Je crois que j’ai du travail, bon courage !
- Tu ne vas pas me laisser là, tout de même ?
- Et pourquoi pas ? Je ne suis pas ton père après tout, tu viens de me le dire, non ?
- Putain, mais qu’est qu’il faut que je fasse pour que tu me tires de là ?
- Réfléchis un peu !
- Quoi ?
- Réfléchis un peu !
- Mais ça va me servir à quoi de réfléchir ?
- Ça va te servir à ne pas crever dans cette fosse
- Mais t’es dingue, tu ne peux pas faire ça ?
- Et pourquoi pas ?
- Mais parce que les flics vont te mettre en taule, vieux con ?
- En taule ? Mais tu plaisantes CLARA. Ici tout le monde me respecte. Et puis, comme tu l’as dit, dans quelques heures tes copains viendront te chercher. Toi, tu seras sans doute morte et ton corps commencera à se décomposer dans cette merde. D’ici quelques jours, on ne retrouvera plus rien de toi. Mais tu me serviras d’engrais. Au moins, tu serviras à quelque chose.
- Mais mes copains te dénonceront
- Me dénonceront ? De quoi, de ne pas t’avoir trouvé ? Mais tes copains partiront d’ici, sans toi, pour faire la fête ! Tu es sure qu’ils viendront, au moins ? Non, tu n’en es même pas sure ? Et puis, même s’ils viennent, je leur dirai que tu es déjà sortie, il y a une techno rave pas loin et ils repartiront et, au Technival, ils ne te retrouveront jamais. Et ils t’oublieront.
- Oui, mais maman, elle, elle viendra.
- Bien sur, ta chère maman, tu t’en souviens ? Celle à qui tu donnes des baffes, c’est bien d’elle dont tu parles ?
Clara ne répondit pas. Elle perdait peu à peu ses forces à vouloir se relever sur cette mare infâme et pestilentielle de déchets végétaux, largement pourris.
- Alors, tu trouves les mots magiques, où je retourne à mes occupations et, toi, tu crèves ici ?
- Non, mais je rêve, tu ne voudrais tout de même pas que …
- Mais si ma petite, mais si !
- Crève !
- C’est toi qui va crever, pas moi !
- Salaud !
- Adieu !
MAXIME, reprit sa veste, qu’il avait déposée, pour rouler sa cigarette, et il commença à s’éloigner. Lentement !
- C’est bon, ça va, OK, viens me sortir de là … s’il te plait !
- Oh, mais elle sait parler la petite !
- Bon ça va, on ne va pas y passer la journée, ça pue ici, viens me sortir, je t’ai dit ce que tu voulais entendre, non ?
- Je crois que tu plaisantes, ma petite Clara !
- Comment ça ?
- Je vois que toute ton éducation est à refaire, ma petite. La juge m’avait prévenu, mais c’est encore pire que ce que je ne pensais.
- Comment ça ?
- Pour commencer, Clara, tu vas apprendre à me parler correctement
- Mais je viens de te dire s’il te plait, merde !
- Oui, mais sur quel ton !
- Comment qu’est-ce qu’il a mon ton ? J’ai dit le mot magique ou quoi ?
- Je crois que tu n’es pas en position pour discuter. Alors, si tu veux sortir de là, de ce tas de merde… essaies d’écouter et surtout d’entendre ce que j’ai à te dire !
- Bon, alors, accouche, on ne va pas y passer la journée, j’ai froid en plus, c’est tout mouillée ici !
- Alors pour la dernière fois et si tu ne comprends pas, je te laisse pourrir dans ce tas de fumier. Parce que pour moi, une jeune fille bien éduquée, ce n’est pas avoir un souillon comme toi !
- Un souillon, mais c’est toi, espèce de salaud, qui m’a envoyé ici !
- Bon OK, je crois que ton cas est désespéré. J’avais pensé que tu avais, au moins, une once d’intelligence pour essayer de te sauver, mais même ça, c’est inexistant ! Adieu donc, et que le diable t’emporte dans l’enfer des garces de ton espèce !
- Va te faire foutre, connard !
Seulement, MAXIME s’éloigna maintenant d’un bon pas et retourna à la ferme. CLARA se rendit compte de son erreur, mais son mauvais caractère et sa mauvaise éducation avaient été les plus forts et elle n’avait pas eu la diplomatie nécessaire pour passer outre sa fierté mal placée !
MAXIME arriva dans sa maison et s’installa au salon devant un vaste écran de télévision sur lequel toute une mosaïque d’images était visible. Il choisit la douze et l’image de sa fille, au milieu du purin, apparut, en gros plan. Il y avait même le son, qu’il coupa aussitôt.
- Alors, monsieur ? lui demanda, alors, une petite voix de femme, qui entrait, à son tour, au salon
- Alors, c’est comme je l’avais prévu ! C’est une vraie garce, mal éduquée, complètement pourrie, qui parle comme un charretier et qui, en apparence, se laisserait mourir, plutôt que de dire merci ou s’il te plait !
- Et vous croyez qu’elle va craquer ?
- Bien sur qu’elle va craquer ! Tu aimerais crever dans une fosse à purin ?
- Non, monsieur !
- Alors ne t’inquiète pas, dans une heure, elle sera cuite et j’irai la rechercher, docile comme un agneau. Bien sur cela ne durera pas, mais j’aurai marqué le premier point et c’est le plus important, tu le sais bien, non ?
- Oui, monsieur
- En attendant, sers-moi le café !
- Oui, monsieur
- Les cultures vont bien ?
- Oui, monsieur, je viens de faire un tour, avec Arthur, tout va bien !
- Et les filles ?
- Elles vont bien aussi, elles avaient fini la cueillette des tomates et je leur ai donné à manger, puis je les ai reconduites dans leurs chambres, vous pouvez vérifier !
MAXIME joua avec sa télécommande et quelques secondes plus tard plusieurs images de jeunes filles, seules dans leurs chambres, apparurent.
- Où est Lisbeth ?
- Elle est à la cuisine, elle prépare le repas de ce soir
- Bien, tu me l’envoies, j’ai une heure à tuer, je veux le faire agréablement,
- Bien sur, monsieur !
Jeanne revint, quelques instants plus tard, suivit par Lisbeth :
- Je lui enlève ses fers, monsieur ?
- Oui, enlève-les et bâillonne-la, je vais utiliser son cul !
- Bien monsieur.
Jeanne se baissa :
- Relève tes jupes, souillon !
La fille obtempéra et releva sa jupe, ainsi que ses nombreux jupons, comme l’aurait fait une paysanne du siècle dernier. Ses pieds apparurent dans des galoches en bois et, juste au dessus, on pouvait voir des bracelets en fer, reliés entre eux par une lourde chaine de 50 à 60 centimètres environ. Jeanne introduit une clé dans la serrure, de chacun des bracelets de cheville, et ouvrit les menottes. Elle débarrassa la fille de ses chaines et les laissa simplement par terre.
- Je reviendrai les lui remettre, quand vous aurez fini, monsieur !
- C’est cela, Jeanne, c’est cela, tu reviendras quand j’aurai fini.
Puis, s’adressant à la fille :
- A genoux, souillon, que je puisse te mettre ton bâillon.
En fait de bâillon, Jeanne sortit de sa poche un anneau métallique de quelques centimètres de diamètre et obligea la fille à ouvrir, au maximum, ses mâchoires, pour qu’elle puisse y glisser l’anneau, derrière ses dents. Puis, elle referma une lanière, en cuir, derrière sa nuque et cadenassa le tout, une fois l’ajustement effectué.
- Relève ta tête souillon, que je puisse voir !
Jeanne prit le menton de la fille dans ses mains et vérifia son travail. Elle essaya de faire sortir l’anneau, mais ne réussit qu’à faire gémir la fille.
- C’est bon monsieur, elle est bien bâillonnée, elle bavera à souhait, dans l’heure qui vient, pour votre plus grand plaisir !
- Merci Jeanne, que ferai-je sans toi ?
Toute souriante de cette bonne parole, Jeanne fit signe à la fille de se relever.