La soumise parfaite.
Ses seins m’apparurent comme deux sphères parfaites, aux contours généreux, pointant en avant de son torse. Mais un examen plus minutieux, m’amena à réaliser qu’elle était victime d’un bondage diabolique et extrêmement contraignant de ses seins.
- C’est permanent, me dit-elle avec sa petite voix. Mon précédent maître m’a imposé ces énormes implants mammaires et puis, cet harnachement, et maintenant, je le porte, pour le reste de mes jours.
A la base de chacun de ses nichons, dont la peau était tendue à merveille, il y avait un large cercle d’acier inoxydable, qui les enserrait, fermement. Chaque anneau, épais de plus d’un centimètre, était soudé et le diamètre des anneaux ne dépassait pas huit centimètres.
De la partie supérieure, de chaque anneau, partait une solide chaine, plate, vers le collier qu’elle portait à son cou, fait du même acier inox et tout aussi épais et rigide, que ceux de ses seins.
- Ce sont des extenseurs, non ?
- Aux bouts de mes seins ?
- Oui
- Exact
- Ils n’ont pas l’air commode ?
- Ils ne le sont pas, au contraire ! Et ils sont tout aussi permanents, que le reste, répondit-elle, avec un petit sourire plein de malice. Mais, ces extenseurs, c’est une idée à moi ! C’est moi qui me les ai faits… installer ! Vous aimez ?
Je ne lui répondis pas, mais j’aimais, c’était sûr !
Au travers de l’arrière, de chacun de ses tétins, passait un énorme anneau, en acier inox de la forme d’une manille. Ses tétins avaient, ensuite, été tirés, au travers d’un cône en acier, teinté en rouge. Le diamètre du haut du cône était plus petit que celui des immenses anneaux les traversant, et donc, ses tétins et ses aréoles étaient, irrémédiablement et, en permanence, tirés vers l’avant et pointaient à plus de quatre centimètres du reste de ses mamelles, toujours toute rondes, et à l’aspect, impeccablement, lisse.
- J’ai, avoua-t-elle, avec sa voix toujours aussi fluette. J’ai, quelques pinces spéciales, spécialement dessinées pour être adaptées à mes extenseurs. Elles font horriblement mal, lorsqu’on les laisse en place, un certain temps et, bien sur, il faut que quelqu’un m’aide à les enlever, lorsqu’il a, vraiment, pitié de moi !
Pendant que je me faisais une image mentale de ce que cela pouvait être, j’en profitais pour la regarder davantage. Avec ses poignets attachés, dans son dos, entre ses omoplates, ses nibards pointaient, adorablement, vers le haut et très en avant de sa poitrine, de manière, délicieusement, obscène !
Docile, elle s’exécuta, tournant lentement sur la pointe de ses bottes, en pointe, de danseuse de ballet.
Assis sur mon tabouret, je dus me pencher en avant pour admirer les menottes qui encerclaient, à la fois, ses poignets et son cou. J’étais éberlué et admiratif : jamais, en effet, je n’avais rencontré une fille, dans le monde SM, dont les liens étaient… soudés. Ses menottes d’acier, de plus de trois centimètres de large, étaient fermées par un simple joint de soudure, il n’y avait pas de mécanisme d’ouverture, rien, en tous les cas, que je pouvais voir ! Son collier, large de plus de sept centimètres, autour de son cou était fermé de la même manière : il était soudé. Et, entre les deux, une large bande de métal de quatre centimètres les reliaient, obligeant la fille à maintenir ses poignets entre ses omoplates.
- Cela fait 14 mois, maintenant, et pas de libération en vue ! murmura-t-elle, tout en se dandinant, légèrement, du haut de ses bottes et de ses talons aiguilles, de plus de vingt centimètres.
- Comment faites-vous pour lutter contre l’atrophie des muscles de vos bras et de vos épaules ?
- Ma femme de compagnie m’aide. Elle équipe mes bras, chaque soir, avec des patchs reliés à des fils électriques et un boitier de stimulation électronique. C’est le même système que celui qu’on utilise dans les hôpitaux, avec les gens dont la moelle épinière a été rompue. Ainsi mes muscles ne disparaissent pas et mes bras gardent un galbe tout à fait honorable, non ?
A nouveau, je me gardai de répondre.
- De toute façon, depuis le temps, je parie, que j’aurai le plus grand mal à retrouver l’usage de mes bras, à cause de ce que, mes tendons se sont raccourcis et que mes articulations doivent être, complètement, bloquées.
- On dirait que vous ne songez même pas être libérée un jour ?
- Non ! Je crois que vous avez parfaitement raison ! Après six mois, je m’y étais habituée. En fait, c’est un fantasme que j’avais depuis mon enfance, et aujourd’hui, je l’ai, enfin, réalisé. Mais, en réalité, ce fut très dur ! Souder les éléments ensembles ne fut, déjà, pas une sinécure, mais porter, en permanence, ces entraves, c’est infernal ! J’avais sous estimé la douleur ! Bien sur, je m’étais entraîner, auparavant, et je faisais plusieurs heures d’étirement, chaque jour. Mais, passer du rêve à la réalité, a, effectivement, été assez dur. J’ai supplié tous les jours, ou presque, mon maitre, de couper mes menottes pendant les six premiers mois. Il a du faire preuve de beaucoup de détermination et de sadisme pour résister à mes pleurs et à mes plaintes. Mes fesses, d’ailleurs, s’en souviennent encore… de ses coups de fouet !!!
- Et maintenant que votre maitre est parti ?
- Ça ne change rien à l’affaire. J’ai voulu faire les choses bien. J’ai signé un contrat, devant notaire, pour que mon maitre, ou d’ailleurs, tout ceux qui me prendraient en charge, par la suite, n’aient, jamais, d’ennui avec la justice. C’est moi, qui ai décidé de faire souder mes menottes et de les garder… toute ma vie !
- Vous êtes absolument magnifique dans votre harnachement, oui absolument magnifique ! Mais comment faites-vous … je veux dire, au quotidien, pour vivre, manger, boire ?
- Oh, de ce côté-là, je suis vernie ! On ne fait pas cela si on est à la rue ou chômeuse ! C’est encore un avantage, de plus, pour les riches… et je suis riche ! Mon mari et maître l’était, en tous les cas, et j’ai, entièrement, hérité de sa fortune alors, maintenant, j’en profite…
- Et vous ne vous ennuyez jamais ?
- Si, mais j’aime ça ! Comment vous dire ? J’aime être traitée comme une poupée Barbie, un objet et, j’aime, par-dessus tout, la liberté que m’apportent mes bondages !
- La liberté ?
- Oui, la liberté de ne pas avoir à choisir… j’aime, quand un autre, le fait à ma place. Je n’ai pas le souci du choix, quel bonheur ! Vous ne pouvez pas savoir !
- Non, je ne peux pas !
- Je vous choque ?
- Pas du tout, mais alors, pas du tout, au contraire, je vous trouve fascinante. Et comment, comment tout cela a-t-il commencé ?
- Oh, tout simplement ! Je suis masochiste et, surtout, soumise, depuis ma plus rendre enfance. J’ai, toujours, été docile et très féminine, aussi loin que peuvent remonter mes souvenirs de jeunesse. J’étais timide.
- Vous, timide ?
- Oui, je le suis toujours !
- Ah ?
- Et oui, je n’en ai pas l’air ?
- Peut-être, mais une timide déterminée alors !
- Oui, déterminée, à souffrir pour l’homme que j’aime et qui m’aime !
- Vraiment ?
- Oui, vraiment. Vous voulez savoir la suite ?
- Avec plaisir !
- Dès que j’ai pu, je suis allée dans des sex-shops, pour me faire peur. J’y ai découvert les "sex toys", comme on dit maintenant. Et puis, dans ces endroits glauques, que seules de très, très rares jeunes filles fréquentent, j’ai découvert des rayons, par hasard, remplis de menottes de toutes sortes et des articles, plutôt bon marché, de bondage. Ça m’a excitée, bien plus que de faire l’amour avec mes petits copains d’alors ! Comme j’avais du fric, je ne me suis pas privée de ramener tout cela à la maison. Mon copain de l’époque a fuit devant tout mon matériel, me traitant de folle !
- De folle !
- Et oui, n’avait-il pas raison ?
- Sans doute !
- Vous me croyez folle, vous aussi ?
- Oui, certainement, mais une folle, adorable, et excitante, très, très excitante !
- Alors je continue ?
- Vous continuez !
- Je me suis alors renseignée. Il y avait quelques clubs SM. Les filles seules, belles et masochistes, ça ne court pas les rues. J’ai fait, alors, beaucoup de rencontres. Des glauques, et des, moins glauques ! J’étais jeune, à l’époque, à peine mes dix-huit ans. Mais je voulais savoir, alors j’ai essayé pas mal de choses. Et un jour…
- Un jour ?
- Ma route a croisé celle de mon maître, qui est devenu, ensuite, mon mari. Et alors, là, tout à basculé. Je l’aimais, je l’admirais, il m’aimait, il m’admirait. J’ai tout accepté de lui et plus encore, j’ai devancé ses désirs et j’ai réussi à flatter ses plus bas instincts.
- Quel heureux homme !
- Il l’a été, j’en suis sûre ! Nous avons vécu dix ans d’une vie folle, intense, heureuse et perverse… mais il est mort maintenant. Il y a quelques mois : une veine a éclaté dans sa tête : il est mort sur le coup.
- Condoléances !
- Merci. Mais rassurez-vous, je ne suis pas triste ! Il m’avait appris à, toujours, me relever et à vivre, comme je le voulais, en jouissant de la vie et du moment présent : carpe diem ! Il m’avait laissé une lettre, au cas où. Comme s’il savait, qu’il n’allait pas vivre vieux. Et, dans cette lettre, il m’a dit de vivre, qu’il serait, toujours, à mes cotés, mais qu’il voulait que je retrouve un nouveau maitre et que je le choisisse bien, pour qu’il me comble à nouveau, comme lui avait su le faire. Il me voulait heureuse, heureuse et gaie. Je l’ai enterré à la Nouvelle-Orléans, dans la tradition locale, et nous avons bu, chanté et ri, à sa mémoire. J’espère qu’il me voit de là où il est maintenant, et qu’il est fier de moi !
- Il peut l’être, je vous l’assure !
- Merci, vous êtes gentil !
- Sincère !
- Alors encore merci !
- Et, maintenant, vous le recherchez vraiment ce nouveau maitre ?
- Oui, bien sur ! Mais je veux quelqu’un qui me prenne en charge, pas un gars qui voudrait, simplement, s’amuser une nuit avec moi. Je veux quelqu’un qui ne s’ennuiera pas de moi, au bout d’un mois, d’un an. Je veux aller au cinéma avec mon maitre, lui plaire, faire ma vie avec lui, vivre avec lui, et faire ce que tout couple normal fait, sauf que je ne suis pas normale et que je ne recherche pas quelqu’un de normal… Bien sur, il y aura quelques accommodations à prendre, s’il veut, me présenter à sa mère…
- Quelqu’un qui vous prenne en charge, vous excite, vous pouvez développer le sujet ?
- Bien sur, mais avant, j’aimerai m’asseoir. Ces chaussures me font un mal de chien, lorsque je les porte plus de quelques heures…
- Non ! J’adore le look que vous avez en étant debout !
Le regard de la fille se brouilla, un instant. Elle semblait effrayer, mais, l’instant d’après, elle n’avait plus que de l’intérêt dans son regard.
- Que disiez-vous déjà, chère madame ?
- Euh, je voulais dire que j’aimerais… j’aimerais essayer encore pas mal de choses, comme être humiliée en public, et aussi, être obligée de rester chaste. Porter une ceinture de chasteté, une ceinture sévère, pas les modèles de pacotille, que l’on voit sur Internet. Une, faite, entièrement, sur mesure et qui m’empêcherait, réellement, de me masturber, afin que je reste, toujours, excitée, en manque et … frustrée !
Elle passait, maintenant, d’un pied à l’autre dans ces chaussures, outrageusement, trop hautes et, terriblement, inconfortables.
Je lui apportai alors un verre, qu’elle dut boire, avec une paille. Elle continua de danser, d’un pied sur l’autre, pendant encore une heure, le temps de terminer notre conversation. Ses bottes l’obligeaient à rester sur la pointe des pieds et elle en souffrait, visiblement.
Elle me donna son numéro de téléphone et, à 22h précises, une sorte de matrone entra et se dirigea vers nous, l’air sévère et déterminé. Elle tenait en main une laisse et un imperméable.
- Nous y allons, ma princesse, votre carrosse est avancé ! lança-t-elle, en me souriant, tout en plaçant l’imperméable sur les épaules de ma voisine et en attachant la laisse à l’anneau de son collier en acier inoxydable. Mon interlocutrice se mit, alors, à rougir, elle se leva et elle disparut, tirée par la laisse que tenait cette énorme matrone.